Pour communiquer à la compagnie, c’est plus agréable. J’ai 150 mètres à parcourir pour me trouver au gourbi [1] du capitaine. Celui-ci, qui a toute confiance en moi, me déclare quelques confidences sur le capitaine de la 6e compagnie.
Je dis bonjour à Lannoy, Delbarre, etc… qui sont occupés à pelleter afin de s’aménager un gourbi. Lannoy m’annonce que Février a été blessé par un obus dans les ruines de l’église de Saint-Thomas où il avait installé son poste.
La 3e section est actuellement commandée par le sergent rengagé Huyghe, un de mes compatriotes, en remplacement de l’adjudant blessé à l’arrivée dans le bois de la Gruerie.
[1] Gourbi : Dans l’argot des combattants, désigne un abri. Le terme s’applique peu en première ligne, il est utilisé surtout à partir de la seconde ligne jusqu’au cantonnement. (Renvois : Abri, Cagna, Guitoune)