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2 octobre

Les jours se suivent et se ressemblent. On commence à désespérer d’être relevés [1].

Dans l’après-midi, profitant d’une communication au capitaine, je vais voir quelques amis dans le bois : la sectionen réserve, car il n’y a que trois sections en ligne.

Vers midi, ce sont toujours des obus jusque 2 heures. On connaît l’heure.

Les nuits sont toujours froides. On se réveille les pieds gelés. Les repas, à part celui que nous prenons à minuit et qui est en moitié chaud, sont toujours froids. De plus, l’abus de conserve fait que beaucoup se plaignent de diarrhée. J’en ai ma part.

 


[1] La relève : c’est le remplacement d’une unité par une autre dans les tranchées. Opération dangereuse car bruyante et conduisant au regroupement d’un grand nombre de combattants, elle se fait généralement de nuit. Sa périodicité n’est pas fixée strictement, mais une unité en première ligne est généralement relevée au bout de quatre à sept jours. La relève s’effectue par les boyaux.