Au petit jour, retour des cuisiniers. La vie commence à être réglée.
Nous entendons des obus qui sifflent dans la journée. Mais cela nous laisse indifférents, ils ne tombent pas juste.
Nous touchons vers midi deux bonbonnes de thé par compagnie. Les escouades* envoient un homme en chercher. Nous nous servons. Cela, ce soir, nous permettra de faire un peu de chocolat. La nourriture n’est pas brillante en effet : chacun son morceau de viande large comme la main et un quart de riz, le tout gelé car il gèle. Nous préférons d’ailleurs ce temps à la pluie. Les terrains sont secs et plus praticables. Le soir, nous recommençons notre feu grâce à des brindilles de bois que nous coupons à la hache.