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17 octobre

Les jours se suivent et se ressemblent malgré une pluie ennuyeuse qui survient dans la matinée.

Notre gourbi*, heureusement, est bien étayé et la pluie n’est pas forte. Nous sommes à sec. Chaque soir, à la tombée de la nuit, la fusillade éclate. On ne s’en préoccupe plus. Cela dure une heure et puis ce ne sont plus que des coups de feu isolés. Parfois cependant, cela s’étend, se prolonge et la fusillade pour quelques instants reprend de nouveau. C’est à croire que de part et d’autre on est affolé.

Le capitaine me demande si on parle de relève*. Je n’entends encore rien.

Je descends le soir pour le ravitaillement. Tout se passe comme la première fois. L’adjudant du ravitaillement Cousinard me dit qu’il y aura probablement relève demain. Le sait-t-il ?