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[1] vaccins anti-typhoïdiques : « Le vaccin anti-typhoïdique s’utilise pour prévenir la fièvre typhoïde. La fièvre typhoïde est causée par la bactérie Salmonella typhi (S. typhi). La typhoïde se transmet par l’intermédiaire de l’eau et des aliments contaminés. Le vaccin anti-typhoïdique contient une petite quantité de bactéries responsables de la fièvre typhoïde. Tandis qu’elles sont suffisamment actives pour stimuler la formation d’antigènes qui protègeront votre corps, elles ne le sont cependant pas pour déclencher la maladie… » (extrait de http://santecheznous.com/drug_info_details.asp?brand_name_id=5005)

En savoir plus : http://www.universalis.fr/encyclopedie/vaccination-antityphoidique/

2 février

J’ai bien mal dormi. Mon bras me fait souffrir. C’est la piqûre anti-typhoïdique* qui fait cette fois son effet. Nous nous levons à l’arrivée matinale de Mascart qui ne nous apporte aucun ordre sérieux ; sinon celui de l’uniformité de la tenue sur laquelle insiste particulièrement le colonel.

Le capitaine arrive vers 8 heures à cheval tandis que la compagnie selon son habitude se rassemble pour l’exercice. Il me dit de procéder aux distributions et de faire passer une note par section. Je fais comme il dit.

En attendant l’arrivée de la compagnie partie à l’exercice, aidé de Jamesse, je mets à jour les livrets individuels, au sujet du vaccin. Celui-ci terminera le travail, car je me rends au magasin.

Je passe toute ma journée dans l’essayage de capotes et de vestes. Chaque homme passe au bureau, Lannoy selon ses besoins lui donne un billet, et il m’arrive ensuite. Cela se passe très bien. Les sous-officiers viennent essayer des tuniques. Moi-même je me sers.

Il est 4 heures. Le capitaine vient lui-même essayer une paire de souliers, ayant laissé l’initiative de théories par les chefs de section durant l’après-midi, afin de ne pas gêner mon travail par un exercice quelconque.

Bientôt le magasin est presque vide. Chaque homme est pourvu d’un pantalon bleu et a touché ce qui lui manquait le plus. Beaucoup sont munis de galoches. Je puis donc regarder la journée comme finie pour moi. Je rentre au bureau et trouve une lettre de ma chère mère et une carte du vicaire Danès* qui me représente une vue du pays. Cette vue me rend rêveur. Reverrai-je jamais ce paysage ?…

Licour me passe ma nouvelle capote. Lannoy et moi nous quittons à 5 heures heureux d’être bien nippés. Nous allons selon notre habitude voir nos amis les gendarmes. Nous trouvons notre bande attablée dans la fameuse cuisine et nous nous distrayons entre nous, oubliant les petits ennuis du service et les fatigues de la journée.

Nous rentrons tranquillement à Charmontois-l’Abbé par un clair de lune magnifique. Il gèle à pierre fendre. Mais quel beau temps nous avons pour le repos.

Nous dînons gaiement tous ensemble. Jamesse nous quitte toujours aussitôt le café avalé : il se rend chez le maire avec qui il est en excellents termes.

9 heures. Nous allions nous coucher, quand Brillant arrive avec quantité de notes. La grande note indique :

Départ demain 5 heures pour Passavant. Exercice de tir pour le bataillon. Rentrée probable 11 heures.

Rogery part communiquer au capitaine. Nous nous couchons attendant son retour. Une heure après il rentre. Lannoy se juge exempt pour le bureau.

Départ 5 heures. Rassemblement dans la rue face au bureau à 4h45. Tout le monde marche, excepté le sergent major, le caporal d’ordinaire et les cuisiniers.

Rogery va communiquer aux quatre chefs de section et Jamesse. Et nous nous enfonçons dans le sommeil réparateur.