Chapitre I La Frontière
Les bruits de guerre circulent dans la ville. La situation est grave : ultimatum [1] de l’Autriche à la Serbie ; Allemagne menaçante. La France qui fut toujours le défenseur de la justice et du droit ne peut assister impassible à un semblable crime : l’écrasement du plus faible par le plus fort. La France n’oublie pas : l’Allemagne a une dette à lui payer : 70.
Les hostilités ? Non. La mobilisation [2] ? Non plus. Mais nous sommes troupes d’élites, régiment de couverture. Il faut s’attendre à partir d’un moment à l’autre et à prendre position à la frontière.
Tous les permissionnaires sont rappelés et doivent répondre aussitôt le rappel reçu.
[1] Ultimatum : Note par laquelle un État somme un autre État de donner satisfaction à un certain nombre d’exigences dans un délai limité, et de façon péremptoire, faute de quoi l’état de guerre naît automatiquement à l’expiration du délai. (L’ultimatum précède la déclaration de guerre)
[2] Mobilisation : Mise sur pied de guerre des forces militaires d’un pays par le rappel dans les armées de tous ceux qui sont désignés pour y servir en temps de paix.