31 juillet 1914

Les faisceaux [1] sont formés dans la cour du quartier depuis ce matin. On attend enthousiastes. C’est l’heure de la revanche.
Le soir tombe. On se couche équipés. On partira sans doute cette nuit. Les officiers peuvent réintégrer leurs foyers, prêts à être alertés. L’un d’entre eux couche au quartier, le sous-lieutenant Péquin marié depuis un mois à peine, il a dit adieu à sa jeune femme et ne saurait supporter une seconde entrevue. Le devoir prime tout.

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[1] Faisceaux : Lors des bivouacs et des haltes suffisamment longues, l’ordre est donné de mettre les fusils en faisceaux, c’est-à-dire les reposer verticalement par groupe de trois, en triangle, adossés ensemble par leurs canons. Les hommes alignent sur le sol leur barda et leurs armes, de manière uniforme. Ils peuvent alors quitter ces  « faisceaux » d’armes qui restent seulement à la garde et surveillance d’une sentinelle.

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Source : http://europeana1914-1918.eu/fr/contributions/9764

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