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2 février

J’ai bien mal dormi. Mon bras me fait souffrir. C’est la piqûre anti-typhoïdique* qui fait cette fois son effet. Nous nous levons à l’arrivée matinale de Mascart qui ne nous apporte aucun ordre sérieux ; sinon celui de l’uniformité de la tenue sur laquelle insiste particulièrement le colonel.

Le capitaine arrive vers 8 heures à cheval tandis que la compagnie selon son habitude se rassemble pour l’exercice. Il me dit de procéder aux distributions et de faire passer une note par section. Je fais comme il dit.

En attendant l’arrivée de la compagnie partie à l’exercice, aidé de Jamesse, je mets à jour les livrets individuels, au sujet du vaccin. Celui-ci terminera le travail, car je me rends au magasin.

Je passe toute ma journée dans l’essayage de capotes et de vestes. Chaque homme passe au bureau, Lannoy selon ses besoins lui donne un billet, et il m’arrive ensuite. Cela se passe très bien. Les sous-officiers viennent essayer des tuniques. Moi-même je me sers.

Il est 4 heures. Le capitaine vient lui-même essayer une paire de souliers, ayant laissé l’initiative de théories par les chefs de section durant l’après-midi, afin de ne pas gêner mon travail par un exercice quelconque.

Bientôt le magasin est presque vide. Chaque homme est pourvu d’un pantalon bleu et a touché ce qui lui manquait le plus. Beaucoup sont munis de galoches. Je puis donc regarder la journée comme finie pour moi. Je rentre au bureau et trouve une lettre de ma chère mère et une carte du vicaire Danès* qui me représente une vue du pays. Cette vue me rend rêveur. Reverrai-je jamais ce paysage ?…

Licour me passe ma nouvelle capote. Lannoy et moi nous quittons à 5 heures heureux d’être bien nippés. Nous allons selon notre habitude voir nos amis les gendarmes. Nous trouvons notre bande attablée dans la fameuse cuisine et nous nous distrayons entre nous, oubliant les petits ennuis du service et les fatigues de la journée.

Nous rentrons tranquillement à Charmontois-l’Abbé par un clair de lune magnifique. Il gèle à pierre fendre. Mais quel beau temps nous avons pour le repos.

Nous dînons gaiement tous ensemble. Jamesse nous quitte toujours aussitôt le café avalé : il se rend chez le maire avec qui il est en excellents termes.

9 heures. Nous allions nous coucher, quand Brillant arrive avec quantité de notes. La grande note indique :

Départ demain 5 heures pour Passavant. Exercice de tir pour le bataillon. Rentrée probable 11 heures.

Rogery part communiquer au capitaine. Nous nous couchons attendant son retour. Une heure après il rentre. Lannoy se juge exempt pour le bureau.

Départ 5 heures. Rassemblement dans la rue face au bureau à 4h45. Tout le monde marche, excepté le sergent major, le caporal d’ordinaire et les cuisiniers.

Rogery va communiquer aux quatre chefs de section et Jamesse. Et nous nous enfonçons dans le sommeil réparateur.

29 janvier

Visite du général Joffre

Nuit mouvementée s’il en est ! Vers minuit nous sommes réveillés par des coups répétés frappés à la fenêtre. On se lève en hâte. C’est Brillant en bicyclette qui nous crie « alerte » : la compagnie doit se rassembler et se rendre à Charmontois-l’Abbé dans une heure. Puis il repart, disant que d’autres ordres vont suivre. Lannoy court chez le capitaine Aubrun pendant que nous envoyons nos cuisiniers et Licour le tailleur crier dans les granges « debout, départ dans une demi-heure ». Lannoy ne tarde pas à revenir. Nous bouclons vivement tout et nous préparons à filer. Qu’est-ce à dire ? Zut une fois encore. La maison est sens dessus dessous. Nos cuisiniers de retour montent marmites, gamelles dans la cuisine. Licour se balade de tous côtés pour ramasser ses affaires qui traînent de tous côtés. Le brave garçon à la tête perdue.

Culine déjà prêt nous quitte pour se rendre à sa section. Nos habitants se sont levés. Nous partons. Dans une demi-heure nous serons partis.

Et ce qui reste du magasin ? Il faut le mettre sur la voiture de compagnie ? Je cours. Jaquinot a déjà fait le travail. « On est garde magot ou on ne l’est pas » dit-il.

On attend d’autres ordres qui n’arrivent pas. Soudain voici Mascart. Lannoy repart trouver le capitaine. Nous envoyons de nouveau les cuisiniers crier qu’on se recouche.

Culine revient. Qu’est-ce à dire encore une fois ? On interroge Mascart. Celui-ci nous explique tant bien que mal qu’un téléphoniste a reçu communication de la visite du général Joffre de passage dans nos parages. Aussitôt il a fait mettre tout le monde sur pied. Et après réflexion faite, le général Joffre passe ici dans la matinée. D’où contre ordre. Mais d’autres ordres vont suivre. Mascart repart.

Quant à nous, nous nous recouchons en pestant contre cet imbécile de téléphoniste. Ah ! Si on le tenait, il passerait un bien mauvais quart d’heure.

Il peut être 1h30, je me replonge dans les bras de Morphée ; mais vers 2 heures, nouveaux coups frappés à la fenêtre. On se lève de nouveau, réveillant encore nos hôtes qui cette nuit passent par toutes les émotions.

C’est encore Brillant qui nous apporte quantité de notes. On manque de l’attraper, mais le pauvre garçon dit, en pleurs, que là-bas à la liaison ils ne sont pas encore couchés. Cela du coup nous fait rire.

On lit que le général Joffre et sa suite passent à Charmontois dans la matinée. C’est bien simple, mais que d’à-côtés a trouvés le lieutenant-colonel Desplats : tenue des officiers, des hommes, rassemblement, formation, etc.… Enfin Lannoy s’habille et va de nouveau trouver le capitaine qui à son tour va pondre. Mais avant de pondre ce qu’il va fumer !

Quelle belle nuit, nous passons ! Une demi-heure après Lannoy revient. Réveil 5 heures ; astiquage de 5 à 6 heures ; rassemblement face au logis du capitaine à 6h30 ; tenue de campagne sans sac ; propreté rigoureuse ; tout le monde présent etc. etc.…

Maintenant il faut avertir tout le monde. Culine part voir sa section. Moi je me charge d’avertir Gibert et sa section d’Ornant. Culine se charge d’avertir la section Alinat qui est cantonnée près de la sienne.

Lannoy file voir les officiers pour communiquer. On rit à cette pensée ; nous avions oublié de les avertir de l’alerte… C’en était fameux si nous étions partis !

Je rentre après avoir vu Gibert qui envoie Joffre à tous les diables et me recouche. Il est près de 4 heures. Ce n’est presque pas la peine puisqu’on se lève à 5. Ah oui ! Quelle belle nuit !

Lannoy de retour ne se recouche pas et procède à sa toilette. A 5 heures je suis debout avec Culine qui part bientôt voir ses hommes. Licour astique, frotte ; Lannoy le dispense de la revue cela passera inaperçu sur la situation de prise d’armes et même Delacensellerie restera aussi, ce n’est pas son absence qui déparera beaucoup les rangs.

On prend le chocolat à 6 heures tandis qu’en coup de vent arrivent Diat, Maxime, Jamesse et Gibert. Jamesse m’annonce que sa mère quitte aujourd’hui. Ils partent plus vite qu’ils ne sont venus. Lannoy et moi les suivons avec Jamesse et nous plaçons dans la section d’Ornant déjà rassemblée.

Les autres sections arrivent.

« À droite, alignement ! À droite par quatre ! En avant, marche ! »

Le capitaine en grande tenue est à cheval en tête de la compagnie sur son dada « zamba ». Nous suivons au pas cadencé. Peu après nous sommes sur la route de Charmontois-l’Abbé et nous rencontrons avec les autres compagnies qui se placent dans la formation de lignes déployées sur la droite de la route qui mène du village à l’autre. Après bien des alignements et des déplacements nous sommes enfin placés : lignes de bataillon déployées, la gauche aboutissant face au PC du colonel, la droite touchant au village de Charmontois-le-Roi ; chef de bataillon en tête à cheval, liaisons du bataillon, 5e, 6e, 7e et 8e avec leur commandant de compagnie en tête de chaque élément à cheval. Deux ou trois fois on rectifie l’alignement ; « Formez les faisceaux* ! » « Silence ! » « On peut fumer ! » « Repos derrière les faisceaux ! » « Conservez l’alignement ! ».

Il est 7 heures. Il fait un froid de loup. Les chefs de section sont dans le rang en tête de leur section. Le lieutenant-colonel est absent, on dit qu’il est avec le premier bataillon à Sénard.

Le général Joffre doit faire Sénard, Charmontois et Belval : 1er, 2e et 3e bataillon.

On attend, battant la semelle, on attend longtemps. Enfin vers 9h00 une sonnerie de clairon, les autos sont en vue.

« Rompez les faisceaux ! À droite, alignement »
« Garde-à-vous ! »
« Présentez vos armes ! Présentez armes ! »

Le Général Joffre en 1915

Au bout de quelques minutes, tout un groupe passe devant nous.

J’entrevois notre commandant en chef le premier : moustache blanche, physionomie paternelle, haute taille, corpulence. Je vois d’autres feuilles de chêne [1]. Je reconnais entre autres le général Guillaumat notre divisionnaire. Puis quelques autos huppées suivent. Le cortège est passé.
« Reposez vos armes ! Reposez armes ! »

Le lieutenant-colonel Desplats passe au triple galop sans s’arrêter. Il file vers Belval suivant les autos. On rit.

Nous rentrons au cantonnement. Repos cet après-midi. Quelles bonnes décisions !

11 heures. À table. Nous mangeons de bon appétit. Le long stationnement nous a servi l’apéritif. Nous sommes gelés. Le bon feu et la soupe de Delacensellerie nous réchauffent.

Nous parlons beaucoup de la revue, de Joffre, de son état-major, des autos, entre nous et avec nos hôtes. Après le repas, mes amis jouent aux cartes et attaquent une vieille manille, tandis que Lannoy et moi nous nous retirons dans notre bureau. Jamesse est libre ; sa mère s’en va cet après-midi.

Nous ne tardons pas à sortir de notre bureau, car s’il y a repos pour tout le monde, il y a certes aussi repos pour nous. On se met donc autour du feu. Dehors il gèle toujours.

Vers 4 heures nous partons en bande du côté Culine afin de saluer le fermier et la fermière qui nous reçoivent toujours aimablement. Nous passons là toute notre soirée.

Nous rentrons nous mettre à table vers 7 heures. Nous trouvons Jamesse un peu attristé par le départ de sa mère et Delbarre qui vient toujours réclamer son cochon pour l’ordinaire. Lannoy l’envoie paître.

À 8h30 nous étions couchés, nous souvenant de la nuit mouvementée précédente et jurant de nous rattraper.


[1] feuilles de chêne : il s’agit des généraux, allusion aux feuilles de chêne qui brodent leurs képis.


28 janvier

Nous nous levons tôt, du moins l’adjudant Culine. Nous nous mettons rapidement au bureau, car probablement que le capitaine qui commande le service en campagne viendra avant le départ. En effet, il arrive l’air heureux et nous annonce qu’il est proposé pour la croix de la Légion d’honneur. Nous le félicitons.

La matinée se passe calme, tandis que Licour qui a pris le galon que j’ai touché hier s’ingénue à nous galonner réglementairement.

Nous recevons la visite de Brillant. Je dois me rendre immédiatement chez l’officier de détail, le lieutenant Lebeau, toucher des marmites. Jamesse arrive sur ces entrefaites. On ne le voit pas beaucoup. Aussi je l’envoie chercher les plats et autres ustensiles, en compagnie de Jaquotte [Jaquinot ?].

La compagnie rentre du service en campagne vers 10 heures. Aussitôt Lannoy s’élance pour lire le rapport avant que la troupe ne se soit séparée. Il lit : repos cet après-midi et travaux de propreté. À 3 heures revue des gradés par le capitaine. À 4 heures revue des armes par les chefs de section.

À 11 heures selon notre habitude nous sommes à table et mangeons gaiement. On boit le café tranquillement aujourd’hui. Mes amis se plaignent qu’il fait un froid de loup. Ils ont fait des déploiements en tirailleurs et des installations de petits postes dans les champs environnants.

Nous nous quittons nous donnant rendez-vous à 3 heures devant la demeure du capitaine pour l’inspection. Je termine quelques états au bureau remettant à demain la distribution des marmites et bouteillons.

Vers 2 heures, Brillant vient me dire qu’il me faut aller chercher des galoches. Cela commence à devenir « la barbe ». Je pars suivi du fidèle Jaquinot qui conduit la voiture de l’honnête paysan assez aimable pour la prêter. Le cheval de la voiture de compagnie se trouve dans l’écurie de la famille Adam. Nous n’avons donc pas grand retard pour arriver à la demeure du lieutenant Lebeau. Retard suffisant d’ailleurs pour avoir mon tour le dernier.

En attendant mon tour, je vois le lieutenant-colonel Desplats qui se promène suivi d’un ancien adjudant venu en renfort, Tobie [1], que j’ai connu dans l’active à Sedan. Le colonel se l’est adjoint. Vraiment notre chef de corps à l’air terrible, il me fait tout à fait l’air, avec sa petite taille et sa face grimaçante, d’un roquet rageur. Il est craint certes ; on croit sentir autour de soi une atmosphère de terreur. Tout le monde le salue, chacun file, et on sent que ceux qui osent rester à leur poste se sentent bien à leur place et dans leur droit.

Je profite de l’attente pour aller voir la liaison. Je la trouve dans une maison située dans une petite rue près de l’église. La pièce est assez spacieuse, sans aucun luxe. Je vois quelques chaises, deux tables, un foyer. Mes amis écrivent : ils sont tués par la besogne, écrire, écrire sans cesse ; certes, à en juger par les multiples et longues notes que mes agents de liaison m’apportent… Gallois se plaint qu’il était harcelé par le colonel qui le rend responsable d’un tas de choses, corvées, nettoyage du cantonnement, heures d’exercices, de réveil, d’extinction des feux, de relève du poste de police, de la transmission des ordres etc. etc.…

Mon pauvre camarade en est malade. Je vois avec eux de nouvelles têtes ; un soldat qui sert de secrétaire au capitaine Sénéchal, Gilson ; un dessinateur. Enfin la liaison devient un état-major sérieux. – Lui, c’est le bureau. – Je vais dans une autre maison où je trouve Gauthier au milieu de ses plats, heureux de me revoir : il m’offre du café.

Je me sauve chez l’officier de détail, et arrive bien à temps, car j’attends encore. Il est 4 heures : j’ai échappé du coup à la revue du capitaine.

Je touche quantité de sabots, galoches, chaussons. J’embarque tout cela avec quelques brodequins et quelques lanternes d’escouade. Je rentre à Charmontois-le-Roi et déverse le tout dans le magasin : Jaquinot y mettra ordre.

Je vois au bureau en rentrant Delbarre, caporal d’ordinaire. Le brave garçon travaille Lannoy pour qu’on tue un cochon. Le sergent-major se charge de le demander au capitaine. Nous filons bientôt dire bonsoir à nos amis les gendarmes. Toujours bien reçus dans les cuisines où nous passons les moments les plus agréables de la journée.

Nous prenons en famille notre repas à 7 heures. À 9 heures au lit ! Quel bon lit et quelles bonnes nuits ! Mon rhume est à présent complètement disparu.


 [1] Tobie ? : Réserve ici sur le nom de cet adjudant, le texte étant ici peu lisible.
InconnuLe 1er mars, le nom est cette fois plus lisible, il s’agit bien de Tobie.

26 janvier

Je me lève à 6 heures, car j’ai à préparer un état non terminé hier qu’on viendra certainement me réclamer.

À 8 heures, je suis chez le docteur Veyrat. Nos quatre camarades de la popote, Diat, Cattelot, Gibert et Culine, m’amènent leur section qui doit se faire piquer. Pas mal de monde manque, cuisiniers, ordonnances, conducteurs. Pour couper court à tout, je passe les noms de ces derniers et moi-même j’échappe au docteur. Mais celui-ci a compté et vérifie mon cahier. C’est partie remise ; on repassera cet après-midi à 2 heures. Entendu.

Au rapport à 10 heures, Lannoy appelle les noms de ceux qui n’ont pas passé et déclare que ne pas venir, c’est encourir quatre jours. Jusqu’à la soupe, je commence l’état des marmites, plats, etc… et m’y plonge jusqu’au cou. Vraiment la journée est chargée.

Nous mangeons rapidement ce matin. Nos amis ont leur revue à 3 heures, boutons et cheveux. Ils ont hâte de stimuler les hommes et vérifier le tout.

Pour 2 heures, aide de Jamesse, j’ai terminé le fameux état des marmites. Mon second porte cela au bataillon et obtient congé pour l’après-midi.

Je passe mon temps avec le docteur qui pique les bras avec plaisir. J’y passe moi-même. Seuls Culine et Lannoy échappent au contrôle.

Je reçois de nouvelles notes de Mascart, mais n’ai pas le temps de m’en occuper car je reçois le capitaine Aubrun qui vient voir Lannoy au sujet [de l’]ordinaire et me dit de l’accompagner à la revue. Tout se passe bien : les hommes sont propres. Une visite dans les granges donne satisfaction. Mais que de capotes, de pantalons déchirés ! D’hommes qui n’ont qu’une chemise, etc… Attendons les fournitures qu’on nous a promises.

Je rentre voir ce que Mascart m’a apporté. Demain à 8 heures, je dois toucher des effets chez l’officier de détail à Charmontois-l’Abbé. J’appelle Jaquinot, mon « garde magot », et le charge de se procurer une bagnole, à laquelle sera attelé le cheval de la voiture de compagnie avec son conducteur. À demain à 8 heures !

Il est 5 heures 30. Je cours rejoindre ma clique chez La Plotte où déjà les joyeux drilles sont attablés.

Nous rentrons tranquillement à 7 heures et recevons la visite de Brillant avec de nouvelles notes. Décidément, le colonel Desplats pond souvent. Cette fois c’est un dithyrambe sur la tenue, la façon de saluer, les heures d’exercices, la sortie dans le village après 5 heures. Brillant nous dit que le colonel est fou, qu’il a déjà flanqué des jours de prison à tort et à travers et cassé caporaux et sergents. À Charmontois-l’Abbé, c’est le régime de la terreur. Heureux sommes-nous d’être à l’abri du « matamore » [1]. Lannoy va voir le capitaine qui, lui aussi, a ajouté quelque chose à lire demain au rapport. Décidément, pour du repos, c’est plutôt le régime de l’embêtement. Les habitants eux-mêmes ont pitié de nous. Enfin zut et flûte ! Chantons et buvons ! À demain les affaires sérieuses !


[1] matamore : Littéraire. Faux brave, homme qui se vante d’exploits imaginaires.