Archives par étiquette : Cagna

[1] Cagna (écrit parfois Kania par Émile Lobbedey) : Abri léger, dans la terre ou fait de boisages, où peuvent se tenir les combattants en cas de bombardements ou d’intempéries par exemple. Les abris de première ligne peuvent être dénommés cagnas mais c’est relativement rare. Le terme s’applique davantage aux secondes lignes et en deçà. Le mot est d’origine indochinoise, sans doute transmis par des troupes coloniales.
Renvois : Abri, Gourbi, Guitoune

23 décembre

Départ pour la cote 211 et relève* au bois de la Gruerie

À Minuit et demi debout ; un quart* de café nous réchauffe avant le départ. Dans la rue ce sont des appels, des commandements, des allées et venues de lanternes. Le bataillon se rassemble.

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Relève d’infanterie, aquarelle de Charles Hoffbauer – Source : http://www.dessins1418.fr/wordpress/

Et dans la nuit noire on s’enfonce. On marche en silence ou du moins en causant à voix basse. La route semble longue. Quelquefois un commandement retentit « à droite » et c’est un caisson d’artillerie ou une voiture de ravitaillement qui nous rencontre ou qui nous dépasse. En route Gallois allume la lanterne ; il fait meilleur à marcher car on y voit un peu.
Le temps est favorable vu la saison ; il ne pleut pas, mais il a assez plus ces jours-ci et le terrain et boueux. Des flaques d’eau sillonnent la route et c’est une joie pour Carpentier de nous éclabousser etc. tapant du pied, malgré nos protestations.

Nous voici à la cote 211. Nous continuons sur la Placardelle après une bonne pause durant laquelle le capitaine commandant donne ses instructions aux compagnies qui vont à leurs emplacements. Par la Placardelle le chemin est peut-être moins boueux mais c’est un assez long détour : avec Gauthier, René et Carpentier je préfère affronter la vase et prendre la ligne droite.

Nous arrivons à la ferme. Peu de temps après, nos amis sont là. Les 5e et 6e compagnies doivent loger dans les bâtiments. Avec Menneval, je fais rapidement le cantonnement, scindant la ferme en 2 parties. Bientôt la troupe rentre et grimpe aux échelles qui la versent dans le foin et la paille.

Nous suivons le capitaine Sénéchal dans l’habitation et grâce à l’éclairage de Gallois montons aussitôt dans nos appartements du premier qui se compose d’un grenier et de la petite chambre déjà connue.

On allume de bougies ; chacun rapidement admire l’état répugnant dans lequel il se trouve et dépose sac et fusil. Nous sommes suant soufflant.

Nous nous étendons après un rapide nettoyage et chacun tâche de demander au sommeil qu’il repose force.

Il peut être 8 heures quand Gauthier se lève pour selon son expression « voir à faire du jus ». Nous restons paresseux roulés dans nos couvertures attendant que le brave garçon veuille bien nous apporter la marmite café.

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Le Jus, dessin de Pierre Lissac – Source : http://www.dessins1418.fr/wordpress/

Il est 10 heures quand nous nous levons après avoir avalé le liquide noirâtre qu’on appelle pompeusement café, servi par notre cuisinier qui loyal donne à chacun sa part.Il faut songer à manger. Chacun défait donc de son sac l’ustensile qui non sans discussions lui fut dévolu et sort de sa musette les vivres qu’il eut a porter non sans récriminations non plus. On descend donc dans la cour ou un petit feu nous attend au milieu de nombreux autres feux des cuistots les compagnies.

On s’assemble autour. L’un retient la graisse, l’autre le sel, un troisième la viande, tandis que René amène triomphalement un fond de sac de pommes de terre qu’il s’est chargé de porter de Florent jusqu’ici. On épluche ; on coupe en 4 les « parmentières » qu’on jette dans une marmite remplie d’eau. Un bifteck, frites, sera le menu.

Gallica-Cantont-tranch2Nous mangeons en plein air assis sur de tonneaux, des débris de planches, un chariot, un caisson abandonné là sans roues ; on boit le café, allume une cigarette. On est heureux.

Nous remontons. Que faire ? Encore chez-soi, fumer, faire une nouvelle manille… Nous recevons la visite de Lannoy sergent Major à la 5e compagnie ; celui-ci vient causer simplement ; la discussion n’est pas longue à venir : il suffit pour cela que Jombart ait l’idée que la guerre doit nécessairement se terminer bientôt et que Lannoy professent l’opinion contraire. Cela nous distrait, chacun émet son opinion est le temps passe.

Gallois est appelé par le capitaine Sénéchal. Il revient bientôt et nous indique l’ordre de départ des compagnies. Nous relevons donc ce soir dans le bois. On s’y attendait d’ailleurs. Chacun se rend donc près de son commandant de compagnie pour lui communiquer la note ; Carpentier et Sauvage peu privilégiés, car leurs compagnies sont dans le bois.

Il peut être 6 heures quand nous partons. Le temps n’est pas à la pluie, tant mieux, même la Lune ne tardera pas à se montrer. Nous descendons vers la Placardelle à travers champs, terrains détrempés s’il en est, car la route est submergée, et une telle marche dans l’obscurité n’est pas un agrément.

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Dessin de Sem, Quelques dessins de guerre, 1915-1916  – Source : http://www.dessins1418.fr/wordpress/

Nous arrivons quand même sur la route Florent La Harazée et traversons le hameau de la Placardelle assez rapidement. Celui-ci n’est plus habité ni par la troupe ni par les habitants évacués d’ailleurs, car les obus y tombent fréquemment. Le moulin à eau fait entendre toujours cependant son bruit lugubre qui ressemble à une plainte continuelle.

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Dans le boyau du bois boche, dessin de Géo Michel – Source : http://www.dessins1418.fr/wordpress/

Nous ne tardons pas à atteindre La Harazée et prenons la route du château sous un assez beau clair de Lune. Nous faisons une pose, tandis que le capitaine sénéchal confère avec le colonel. Puis nous partons prenant la direction de Fontaine Madame. Quelle route ! Bientôt il nous est impossible de suivre le chemin qui est submergé et qui forme un mélange d’eau et de boue dans lequel on s’enfonce jusqu’à mi-jambe. Force nous est donc de marcher à côté, longeant un coteau assez abrupt dont nous sommes à mi pente. Nous avions fait cela la dernières fois allant au secteur Fontaine aux Charmes, mais encore fallait-il demi-jour. Ce soir le clair de lune misérable, obscurcie par les arbres qui quoique sans faille n’en sont pas moins touffus, n’est pour nous d’aucun secours. On s’accroche aux arbres sinon on glisserait ; on marche ainsi le fusil suspendu à l’épaule faisant sans cesse des tensions de jarret ( ?), Glissant quand même, le sac s’agrippant ainsi que les cartouchières aux buissons élevés dont les épines déchirent la capote, courant parfois pour ne pas perdre la direction quand le prédécesseur court, descendant dans le chemin boueux sur un certain parcours quand les arbres sont trop touffus et barrent le passage : le tout dans l’obscurité avec parfois une balle qui vous siffle aux oreilles. Elle relève et heureux peut-on se juger qui n’est pas de pluie ! Atroce est le mot a donner à une marche pareille. Cela nous demande bien du temps. Nous sommes forcés de faire de longues pauses pour reprendre haleine. Il est certainement 10 heures du soir.

On se croit arrivé un moment donné, car le capitaine commandant rentre dans une cagna* rencontré et nous dit d’attendre. Aussitôt sans souci de l’état des lieux, nous nous adossant au talus les jambes dans la boue. Nous attendons.

Naturellement le bataillon ne suit que lentement. Quand arrivera-t-il ? Sait-on ! Et dans quel état…

3 décembre

Relève pour la cote 211

Allant voir le capitaine, je rentre par la route de La Harazée au Four de Paris. Sur la route, adossées contre le talus, je vois quelques Kanias[ou cagna]. Ce sont les cuistots de la compagnie qui font popote*. Je reconnais en particulier Lavoine qui m’offre un quart* de « jus ».

O désespoir ! Durant la nuit, des apaches certes que nous envoyons à tous les diables, ont enlevé le carreau, volet noir de notre chambre à coucher. Du coup, le soir à la lumière nous serons vus dans notre intérieur. Quel dommage de ne pouvoir pincer les coupables.

Nous apprenons bientôt par le capitaine Sénéchal que nous quittons ce soir. On ne sait encore si c’est pour aller au repos ou en ligne. Nous sommes tous persuadés que c’est pour aller se cogner. Courquin rentre bientôt et nous raconte ses misères dans la pluie, sous un gourbi* minable et me traite de veinard.

Quand surprise ! dans l’après-midi, des troupes de chasseurs viennent prendre nos emplacements et nous partons à la cote 211 prendre position nous-mêmes derrière la première ligne du Four de Paris.

Heureux sommes-nous ! La pluie commence à tomber, on n’y prête pas attention.

a2_avancee_dans_les_sous_bois_boueuxNous arrivons bientôt à la Placardelle, mouillés par la pluie persistante. Pas de pause, on continue directement par un chemin boueux où on enfonce jusqu’à mi-jambe.

Point de direction : la Seigneurie. Quelle route ! Je manque de m’enliser et après de multiples peines, réussis à monter le talus de la route afin de continuer à travers champs. Je suis le capitaine Sénéchal qui peste contre le mauvais, tandis que, à 100 m de nous, dans un désordre remarquable, suit la 5e compagnie, première relevée du bataillon.

Nous arrivons enfin aux portes de la Seigneurie. Ce n’est pas notre cantonnement* ; il est occupé par des batteries d’artillerie. Le capitaine Sénéchal, après avoir pesté de nouveau et s’être chamaillé un peu, se voit obligé d’abandonner l’espoir de s’abriter à la ferme.

Pendant ce temps les compagnies s’amènent par paquets et se faufilent dans le bois aux positions à occuper, que nous connaissons pour y avoir déjà séjourné.

La pluie a cessé. Nous suivons notre chef dans la brume du soir vers la lisière du bois. C’est une nouvelle chevauchée dans la boue. Nous sommes tellement malheureux qu’on ne peut s’empêcher d’en rire.

Nous arrivons à la lisière. Un petit pavillon de chasse s’y trouve. Le capitaine s’y installe, bientôt rejoint par le commandant de compagnie Aubrun, Claire, Régnier et Péquin.

Pendant ce temps, un * rempli de paille et bien fait s’offre à ma vue. Nous nous y installons à quelques-uns pendant que Gauthier, suivi de quelques autres, trouve plus loin un abri qu’il préfère aux nôtres.CP-Gourbi

On annonce que le ravitaillement se trouve cote 211. Les cuistots, commandés par les caporaux d’ordinaire, s’y rendent donc. Pour nous, heureux suis-je que ce n’est pas mon tour. Menneval s’appuie la corvée*. Il rentre à 9 heures, couvert de boue, s’étend aplati avec Gauthier, plusieurs fois au grand détriment des vivres.

Le sommeil ne tarde pas à nous gagner. Nous avons quand même la force de faire une partie de cartes avant de nous coucher.

 

24 septembre – Deuxième partie : L’Argonne

TomeIII

Couverture du troisième cahier intitulé Tome III

Deuxième partie – Chapitre I Servon–Melzicourt
(Voir topo fin du Tome III)

La nuit s’est passée à veiller et à communiquer des ordres. Vers le matin, on somnole un peu, mais au petit jour, nous partons tous et battons la semelle tellement il fait froid.

Gallica-caganLa cagna* que nous occupons a peut-être 10 mètres de longueur, le long du talus, sur 2 mètres 50 de largeur.Un peu de paille jonche le sol. Quatre couvertures sont l’héritage du 51e. Nous sommes là-dedans, le commandant au fond et vers la sortie, successivement, De Juniac, Gallois, Carpentier, l’agent mitrailleur René, les deux cyclistes, le clairon, Huvenois et moi près de l’entrée. Cela m’a valu une couverture que je partage avec Huvenois. Le maréchal des logis est resté à l’arrière, près du colonel, avec les éclaireurs montés.

Le commandant nous explique l’organisation car nous sommes ici sur la défensive pour quelques jours.

Deux compagnies en 1ère ligne, 5e et 8e, à gauche et à droite de la route (voir topo) ; deux compagnies en réserve, 7e et 6e, la première près de nous, la seconde un peu à l’arrière (voir topo [ci-dessous]).

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Plan (orienté vers le Nord) dessiné par Émile Lobbedey (en couverture du Tome III)

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Source : J.M.O. [1] du 147e régiment d’infanterie (26 N 695/10 – J.M.O. 1er août-15 octobre 1914) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr

Extrait de la carte d’État-major – Source : Géoportail

Relève* tous les trois ou quatre jours, la 5e par la 7e, la 8e par la 6e.

Quant à la nourriture, corvée de cuisiniers et hommes de corvée chaque soir avec le caporal d’ordonnance et le caporal fourrier, par compagnie, séparément. Les cuisiniers feront la popote* à Saint-Thomas et l’amèneront la nuit.

Le temps est beau. On se chauffe au soleil. La situation est calme, à part quelques coups de feu de temps en temps.

Dans la journée, nous recevons quelques obus qui éclatent très près et nous font réintégrer notre cagna rapidement. Celle-ci n’a aucune solidité et ne peut nous protéger que des éclats, mais se trouvant posée contre un talus élevé et à pic, il y a des chances pour que l’obus ne puisse nous atteindre.

Dans l’après-midi, le capitaine Rigault, de la 7e compagnie, vient chercher refuge près du commandant. Il n’a pas de Kasba [2]. Sa liaison de compagnie s’installe dans le petit abri voisin du nôtre.

Le soir, les cuisiniers s’en vont. Le clairon Gauthier, René, l’agent de liaison mitrailleur, et le cycliste Crespel partent pour faire notre popote. Le fourrier* Carpentier accepte de les accompagner chaque soir. Le commandant partagera simplement nos repas. C’est le plus capable et le plus charmant des chefs. Avec lui, c’est pour nous la tranquillité d’âme, car on sent qu’il ne se départit jamais du plus grand calme et on sent qu’il tient sa troupe en main et connaît son affaire à fond.

La troupe parle beaucoup aujourd’hui du jour de la libération de la classe 1911 manquée.


[1] J.M.O. : Journal des marches et opérations des corps de troupe

[2]Kasba (casbah, kasbah ou qasaba) : En Afrique du Nord, citadelle et palais d’un souverain, parties hautes et fortifiées d’une ville. Dans le langage populaire il indique une maison, ici, il est synonyme de cagna.

23 septembre

Relève* devant Saint-Thomas

Nous partons de bonne heure avec le commandant Jeannelle à notre tête.

Après une marche assez rapide dans des champs et des chemins de terre boueux où nous enfonçons jusqu’à la cheville, nous arrivons à une position que nous quittons bientôt pour une autre. Les compagnies s’enfoncent dans un bois (le ) ; les éléments de tête se trouvent à la lisière.

CarteEM-Lobbedey230914

Carte d’État-Major (Supplément à l’Écho de l’Argonne) ayant appartenu à Émile Lobbedey

Le temps est splendide. Défense de faire du feu. Avec le commandant, nous nous étendons sous des arbres. Le colonel et son état-major attendent non loin comme nous. Je communique plusieurs fois au capitaine qui se trouve à 300 mètres. Chaque fois je réussis à abattre quelques fruits qui sont les bienvenus par mes camarades de la liaison.

Vers 2 heures, je vois arriver à cheval le capitaine garde de l’état-major de brigade. Le colonel part avec lui et revient bientôt.

Nous partons vers 3 heures. Bientôt, nous tombons sur une route qui nous dirige vers Vienne-la-Ville. Avant d’y arriver, nous tournons à droite. Il peut être 4 heures et nous faisons une longue halte.

Nous prenons ensuite à gauche et commençons à monter une colline au bout de laquelle se trouve le village de Saint-Thomas. Les champs, à droite et à gauche de la route, sont couverts de cadavres de chevaux et de caissons d’artillerie boche abandonnés. Gallica-ChevauxTues3L’air et pestilentiel. À mi-pente, il peut être 5 heures, nous faisons la pose et attendons.

Le commandant part seul, laissant son bataillon, et prend ses fourriers et son cycliste avec lui. Nous traversons le village qui ressemble presque aux villages dévastés des environs de Vitry-le-François.

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Saint-Thomas, vue d’ensemble du village avec ses destructions – 1915.07.20 ©Ministère de la Culture (France)

Nous n’entendons pas le canon et le soir tombe.

Nous descendons la route de Servon, éloigné de 4 km. Nous pressons le pas et bientôt, marchons dans les fossés sur les côtés de la route. On approche de l’ennemi, car les balles, de temps en temps, sifflent à nos oreilles. Il faut se coucher et se relever pour faire un bon rapide. Quelques shrapnells* éclatent également au-dessus, non loin de nous.

En route, nous voyons une batterie d’artillerie dissimulée dans un boqueteau.

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Canon en batterie : essais – 1915.07.16 ©Ministère de la Culture (France)

Enfin, un peu essoufflés, nous arrivons. Le commandant nous fait prendre un petit chemin de terre à droite, nous fait coucher contre une petite dépression de terrain et nous quitte pour revenir bientôt.

Il commence à faire froid. Il tombe quelques gouttes de pluie. Il est 7 heures.

CP-Abri2Nous faisons 200 mètres avec le commandant, rencontrons un boqueteau à notre droite et nous arrêtons contre un talus très élevé. Contre ce talus est installée une espèce de cabane de fortune, faite de rondins et de branchages, ainsi qu’un petit abri dans le même style tout à côté. Nous y voyons un chef de bataillon du 51e avec cette liaison.

Nous quittons nos sacs, les quatre fourriers, et après avoir reçu les instructions du commandant, rebroussons chemin vers Saint-Thomas afin de remonter nos compagnies respectives.

Le crépuscule est tombé. Il peut être 8 heures. Je rencontre bientôt le capitaine Aubrun que je conduis jusqu’à la cagna [1] du 51e. De là, la compagnie est menée à son emplacement par un agent de liaison, section par section, de la compagnie relevée. C’est la première relève* de tranchée.

Après avoir reconnu le poste de commandement de mon chef, je rentre près de la liaison.

Le 51e s’en va et nous nous installons tant bien que mal. Il fait un froid de loup.


[1] Cagna (écrit parfois Kania par Émile Lobbedey) : Abri léger, dans la terre ou fait de boisages, où peuvent se tenir les combattants en cas de bombardements ou d’intempéries par exemple. Les abris de première ligne peuvent être dénommés cagnas mais c’est relativement rare. Le terme s’applique davantage aux secondes lignes et en deçà. Le mot est d’origine indochinoise, sans doute transmis par des troupes coloniales.
Renvois : Abri, Gourbi, Guitoune

VienneLeChateau-APD0000592Campement de la Houyette : soldats avec le nouveau casque – 1915.07.21
© Ministère de la Culture (France)