Archives par étiquette : Corvée

[1] Corvée : Désignation générale de tous les travaux pénibles susceptibles d’être effectués par les combattants, au front comme au cantonnement. Les corvées peuvent être de nature très diverse : de cuisine, d’eau, de feuillées, de réparation, de barbelés… Le terme désigne enfin les hommes qui sont chargés de les accomplir.

3 décembre

Relève pour la cote 211

Allant voir le capitaine, je rentre par la route de La Harazée au Four de Paris. Sur la route, adossées contre le talus, je vois quelques Kanias[ou cagna]. Ce sont les cuistots de la compagnie qui font popote*. Je reconnais en particulier Lavoine qui m’offre un quart* de « jus ».

O désespoir ! Durant la nuit, des apaches certes que nous envoyons à tous les diables, ont enlevé le carreau, volet noir de notre chambre à coucher. Du coup, le soir à la lumière nous serons vus dans notre intérieur. Quel dommage de ne pouvoir pincer les coupables.

Nous apprenons bientôt par le capitaine Sénéchal que nous quittons ce soir. On ne sait encore si c’est pour aller au repos ou en ligne. Nous sommes tous persuadés que c’est pour aller se cogner. Courquin rentre bientôt et nous raconte ses misères dans la pluie, sous un gourbi* minable et me traite de veinard.

Quand surprise ! dans l’après-midi, des troupes de chasseurs viennent prendre nos emplacements et nous partons à la cote 211 prendre position nous-mêmes derrière la première ligne du Four de Paris.

Heureux sommes-nous ! La pluie commence à tomber, on n’y prête pas attention.

a2_avancee_dans_les_sous_bois_boueuxNous arrivons bientôt à la Placardelle, mouillés par la pluie persistante. Pas de pause, on continue directement par un chemin boueux où on enfonce jusqu’à mi-jambe.

Point de direction : la Seigneurie. Quelle route ! Je manque de m’enliser et après de multiples peines, réussis à monter le talus de la route afin de continuer à travers champs. Je suis le capitaine Sénéchal qui peste contre le mauvais, tandis que, à 100 m de nous, dans un désordre remarquable, suit la 5e compagnie, première relevée du bataillon.

Nous arrivons enfin aux portes de la Seigneurie. Ce n’est pas notre cantonnement* ; il est occupé par des batteries d’artillerie. Le capitaine Sénéchal, après avoir pesté de nouveau et s’être chamaillé un peu, se voit obligé d’abandonner l’espoir de s’abriter à la ferme.

Pendant ce temps les compagnies s’amènent par paquets et se faufilent dans le bois aux positions à occuper, que nous connaissons pour y avoir déjà séjourné.

La pluie a cessé. Nous suivons notre chef dans la brume du soir vers la lisière du bois. C’est une nouvelle chevauchée dans la boue. Nous sommes tellement malheureux qu’on ne peut s’empêcher d’en rire.

Nous arrivons à la lisière. Un petit pavillon de chasse s’y trouve. Le capitaine s’y installe, bientôt rejoint par le commandant de compagnie Aubrun, Claire, Régnier et Péquin.

Pendant ce temps, un * rempli de paille et bien fait s’offre à ma vue. Nous nous y installons à quelques-uns pendant que Gauthier, suivi de quelques autres, trouve plus loin un abri qu’il préfère aux nôtres.CP-Gourbi

On annonce que le ravitaillement se trouve cote 211. Les cuistots, commandés par les caporaux d’ordinaire, s’y rendent donc. Pour nous, heureux suis-je que ce n’est pas mon tour. Menneval s’appuie la corvée*. Il rentre à 9 heures, couvert de boue, s’étend aplati avec Gauthier, plusieurs fois au grand détriment des vivres.

Le sommeil ne tarde pas à nous gagner. Nous avons quand même la force de faire une partie de cartes avant de nous coucher.

 

28 octobre

On a dormi un peu. Au petit jour, l’arrivée de nos cuisiniers nous met aussitôt debout. On allume un peu de feu et on fait chauffer le café.

VienneLeChateau-APD0000693Nous ne recevons pas d’obus dans ce coin. Pourquoi, nous ignorons.

Je n’ai pas eu à communiquer cette nuit. Je vais chercher le rapport du matin et manque de m’égarer. Heureusement, je m’en aperçois à temps, sinon je courais droit sur la première ligne, trop veinard de ne pas être vu de l’ennemi.

Dans l’après-midi, le vaguemestre* arrive avec des lettres, des bulletins des armées et un nouveau petit journal hebdomadaire à nous : L’Écho de l’Argonne. Je porte mon stock au PC de la compagnie.

EchoArgNov14Dans la journée, des corvées* viennent à plusieurs reprises prendre des bombes et des cartouches. On me dit que c’est un enfer et qu’il y a plusieurs tués.

Vers le soir, le capitaine demande à cor et à cris des rondins afin de pouvoir couvrir certaines parties de tranchées* où les hommes sont exposés aux bombes ennemies qui foisonnent.

À la tombée de la nuit, des corvées viennent en prendre au PC en quantité.

Je communique vers 9 heures et vois, étendu près du PC du capitaine, un brave garçon qui va mourir d’une balle à la poitrine, le soldat Massy [1] de la classe 1913. Cela me fait pitié.


 [1] Massy : s’agit-il de MASSY Léon ?
Voir ci-dessous la fiche Mémoire des Hommes qui, en dehors de la date de décès (19 novembre 1914 au lieu du 28 octobre) mais aussi de l’année de la classe (1912), pourrait correspondre.
FicheMDHarchives_H750117R

27 octobre – Chapitre III

Bois de la Gruerie : secteur Bagatelle Pavillon – Troisième séjour

Extrait de la carte d’état-major – Source : Géoportail

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Plan extrait du  J.M.O.* du 147e régiment d’infanterie (26 N 695/11) – 1er novembre 1914

Toute la nuit la fusillade a été incessante. Nous n’avons pas fermé l’œil.

Au petit jour, chacun de nous se rend à sa compagnie pour prendre le compte rendu de la nuit. Je trouve le capitaine assez satisfait. La relève* s’est bien passée. Il me dit que le secteur est mauvais et qu’il a des soucis pour la section* Culine qui est isolée et avec qui il est difficile de communiquer de jour.

Pour l’aller et le retour, je suis un chemin boueux dans le bois. Il me faut au bout de 200 mètres obliquer à droite et foncer sur le PC du capitaine que j’aperçois car je puis être vu.

Sur mon chemin, je rencontre des éléments de tranchée*. Ce n’est pas chose facile et la difficulté doit s’accroître la nuit. Heureux ai-je été la nuit dernière de suivre le commandant de la compagnie relevée. Je ne m’y serais pas reconnu.

VienneLeChateau-APD0002027

Secteur Z : boyau conduisant à l’ouvrage Prévost – 1916.05.20 ©Ministère de la Culture (France)

Dans le jour, je communique plusieurs fois et profite de chaque voyage pour amener un sac de 1000 cartouches. Je prends des points de repère pour la nuit. Je compte mes pas malgré les balles qui sifflent et me font instinctivement baisser la tête. Le terrain est boueux. Je souhaite n’avoir pas à communiquer dans l’obscurité.

Nous passons notre journée à nous installer. Le gourbi* que nous occupons prend tournure. Nous pouvons y faire un peu de feu en prenant soin à la fumée. Gauthier fait la popote* du commandant que nous voyons souvent à la porte de son gourbi, fumant tranquillement sa pipe.

Le mitrailleur René nous raconte que le matin, il a manqué de se faire tuer en s’égarant entre les deux lignes. Heureusement, en se repliant en rampant sous les balles ennemies, il est tombé dans la tranchée du lieutenant Lambert de la 5e compagnie. Il a mis deux heures à se reconnaître et trouver l’emplacement des sections de mitrailleuses. Sale métier que celui d’agent de liaison*.

Gallois et Carpentier se plaignent que leurs compagnies sont éloignées et qu’il leur faut une heure pour l’aller et le retour. Nous sommes tous pleins de boue.

Une fraction du 272e est derrière nous en soutien. Deux officiers logent avec le commandant.

Je porte vers le soir un sac de bombes en forme de boîtes de conserve, des pétards à mèche en forme de nougats au capitaine. Celui-ci envoie une corvée [1] pour en toucher ainsi que des cartouches au PC du bataillon. Ces pétards sont bien reçus par la troupe qui, aussitôt, accable les boches de projectiles. On entend les détonations et la fusillade crépite. Les tranchées sont très rapprochées : le sergent Collin est à 15 mètres d’eux. Le plus tranquille est le sergent Huyghe qui se trouve à 60 mètres et derrière un dos d’âne. Quant à Culine, il est presque impossible de communiquer avec lui de jour. Il se trouve à droite d’un boyau séparé du lieutenant Lambert par une trentaine de mètres, qu’on creuse sous les bombes ennemies afin de faire communiquer les deux tranchées. Dans le rapport du soir, on signale quelques pertes en blessés surtout.

À la nuit, les cuisiniers partent. Ils doivent rentrer au petit jour. Le commandant garde ses fourriers* il n’y a pas d’ailleurs d’agent de liaison en second. Gauthier, le mitrailleur René et Crespel partent donc pour La Harazée.

Nuit assez calme malgré une intense fusillade.


[1] Corvée : Désignation générale de tous les travaux pénibles susceptibles d’être effectués par les combattants, au front comme au cantonnement. Les corvées peuvent être de nature très diverse : de cuisine, d’eau, de feuillées, de réparation, de barbelés… Le terme désigne enfin les hommes qui sont chargés de les accomplir.

24 août

Au petit jour, nous marchons encore et sommes en pays inconnu. Le bataillon est isolé. Le long de la lisière d’un bois, on fait halte. Des marocains, de l’infanterie coloniale, passent en se traînant plutôt qu’ils ne marchent. Quelques-uns sont blessés. Le commandant nous fait présenter les armes.Gallica-marocainLe soleil se lève. Nous rebroussons chemin. La compagnie s’installe sur une crête qui domine le bois que nous venons de quitter.

On fait des tranchées dans les champs. A 10 heures, nous étions installés ; à part un ou deux guetteurs par section*, tout le monde dort dans la tranchée au soleil.

Gallica-Tranchée6Vers 11 heures, une corvée* d’eau descend vers un village que nous avons à droite, à 2 km en avant de nous. Son nom, je l’ignore.

La corvée ne tarde pas à revenir, affolée et sans eau, disant qu’elle a aperçu des uhlans*.

Le capitaine Aubrun examine la campagne à la jumelle. Au même instant, des balles sifflent à nos oreilles. Nous nous replions au pas de course.

Un de mes amis a le sac troué par une balle. Il en est fier.

Il est 13 heures quand nous atteignons un nouveau village qu’on dit Thonne-le-Long. Après une halte non loin de là, dans un pré où nous mangeons d’excellentes pommes, nous changeons de position et dormons tout l’après-midi dans un bois de sapin.

Vers 5 heures, nous partons. Le temps est splendide.

À peine avons-nous quitté le village que des shrapnels [1] (voir figure) éclatent non loin de nous. On prend à travers champs. Les hommes des sections, armés de cisailles, ouvrent un passage dans les haies, coupent les fils de fer.

La nuit tombe, mais nous sommes en dehors de la zone des obus.

Nous nous retrouvons bientôt sur une grand-route après avoir laissé un petit village qui doit être Avioth. Une pauvre femme, ramenant sa vache, nous y a demandé, éplorée, ce qu’elle doit faire : on ne croit pas à une retraite possible et on lui conseille de rester.

Nous traversons un assez gros village où beaucoup d’automobiles sont stationnées. On s’informe : c’est Thonne-le-Thil.

Il est 11 heures quand, après de multiples pauses, nous atteignons un champ où nous formons les faisceaux*. C’est notre cantonnement* bivouac.Gallica-bivouac2Le ravitaillement est là. Les distributions se font bien et les cuisiniers d’escouade réussissent à préparer quelque chose. On s’endort sur la terre, la capote* sur la tête. Il fait très froid.

Parcours d’Émile Lobbedey et de son régiment du 1er au 24 août 1914

Parcours d’Émile Lobbedey et de son régiment du 1er au 24 août 1914

Shrapnel


[1] Shrapnel : Arme antipersonnel : obus rempli de projectiles, du nom de l’inventeur du minuteur qui provoque l’explosion, le général anglais Henry Shrapnel. L’obus libère 200 à 300 balles de plomb capables de percer un crâne non casqué. Par extension, on appelait aussi shrapnells les éclats d’obus.

 

23 août

Nous partons à 2 heures. Beaucoup n’ont pas dormi. On dit qu’il faut se presser. Peu ou pas de pause. Quelques-uns ronchonnent, trouvant que c’est exagéré. Il y a des retardataires, des traînards. On s’arrête enfin au passage d’un général de brigade qui fait faire une pause d’une demi-heure. Tout le monde dort aussitôt.

À 8 heures du matin, nous débouchons sur une place plantée d’arbres où sont rassemblés un grand nombre de caissons d’artillerie attelés. C’est Gérouville.
CP-Gerouville230814On dépasse le village et prend position à l’ouest, dans des champs de pommes de terre.

Aussitôt ordre d’allumer des feux. On fait cuire des pommes de terre. Le caporal d’ordinaire* trouve au village du café et du vin ; pas d’autres choses. Le repas est délicieux ; jamais je n’ai mangé de meilleur appétit.

Il fait beau soleil. Tout le monde dort. À midi, nous changeons de position. On dit que des uhlans* sont signalés. Dissimulés au ras d’une crête, on reste en position d’attente jusque 14 heures.

Nous rentrons dans le village et formons les faisceaux* sur la place. On en profite pour envahir les boutiques. Il n’y a plus rien.

havresacIl est 15 heures quand nous mettons sac au dos. Quelques-uns ont jeté leur sac ; ils doivent ne plus savoir le porter. [Lire encadré]

Nous arrivons peu de temps après dans un bois, au nord du village.

Les voitures de ravitaillement se trouvent à la lisière de ce bois. C’est un cri de joie.

On fait une forte halte. Puis, les outils à la main, fusil à l’épaule, chaque bataillon part à un emplacement choisi faire des tranchées* qui seront occupées la nuit par des avant-postes. Les cuisiniers restent pour toucher et préparer les vivres.

On rentre à 18 heures. Il fait encore grand jour. On mange d’excellent appétit. Un aéroplane* ennemi passe au-dessus de nous à une faible hauteur. Tout le monde tire, mais personne ne l’atteint.Gallica-tirAvion
On croit reposer dans le bois. La soupe mangée, on repart et, par une route presque impraticable, on arrive dans un village qu’on dit Margny.

Bellefontaine-carteEMIl est 21 heures. Le cantonnement* est rapidement fait et chacun se couche dans les granges, heureux d’avoir un peu de paille.

À 22 heures, le caporal d’ordinaire annonce que les voitures de ravitaillement sont là et appelle des hommes de corvée*. Personne ne bouge : tout le monde est exténué.

Une heure après, alerte : sac au dos. On quitte. Je vois le caporal d’ordinaire affolé de devoir abandonner ses denrées et de n’avoir pas eu une minute de sommeil.

Il fait nuit noire, on bute, car on marche en somnolent. À la pause, tout le monde se couche et dort. Au moment de repartir, il faut réveiller les hommes à coups de pied.

02 août – Marville

Mobilisation (voir topo Tome I)affMobilis

Dimanche. La mobilisation [1] est donc sonnée.

Pas de travaux aujourd’hui. C’est le repos au cantonnement [2]. Hier tout le monde s’est installé et a travaillé à l’aménagement.

Chacun se rend devant l’affiche apposée à la porte de la mairie.
CP-MobilisationLectOn s’échange ses im­pressions. C’est la guerre, de l’avis de beaucoup. Quelques-uns croient à un simple exercice ou à une démonstration ; on ne les écoute pas, on les traite même de poltrons [3]. Vraiment, le cantonnement* est agréable. La vie du troupier en campagne plait. Le ravitaillement se fait très bien. La viande et les vivres sont distribués l’après-midi. Il est assez pittoresque de voir les caporaux d’ordinaire [4] se démener avec leurs hommes de corvée*, qui armé de sacs, qui d’une brouette, un autre d’une petite voiturette.

Chaque escouade [5] a son cuisinier. Ceux-ci, à un endroit fixé par compagnie, font la popote, entrent chez l’habitant sympathique, lui empruntent quelque chose qu’ils oublient de rapporter. D’où quelques petites discussions !
C’est l’heure de la soupe ! Chacun prend sa gamelle ; on mange en plein air ; le rata [6] est excellent ; on boit du vin, ce qu’on ne touche pas au quartier ; le café, le « jus », est fameux.

Les habitants paraissent contents. Le village a de l’animation. Les troupiers sont disciplinés, pleins de santé, un peu bluffeurs : « Ah ! Les boches ! On les aura ! ». Chacun a confiance.

Non seulement les officiers, les sous-officiers ont facilement trouvé un lit. Et le soir, après l’appel, c’est un bout de conversation avec l’hôte aimable : on parle de la guerre, des chances de succès, persuadés que tout ira facilement et que le Rhin franchi, c’est l’Alsace libérée et la paix… en mars comme en 70 [7]. Les hommes ont de la paille à volonté, une vaste grange bien close. Il y fait chaud. On est au mois d’août d’ailleurs.

Plan Émile Lobbedey

Plan de Marville par Émile Lobbedey (ici réorienté vers le Nord)

Source : J.M.O. [4] du 147e régiment d'infanterie (26 N 695/10 - J.M.O. 1er août-15 octobre 1914) http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr

Source : J.M.O. [8] du 147e régiment d’infanterie [9] (26 N 695/10 – J.M.O. 1er août-15 octobre 1914)
http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr

Extrait de la carte d’état-major – Source : Géoportail

Près de Marville, se trouve un village qui y touche : Saint-Jean. Le 3e bataillon y est installé. J’y vois les frères Lotthé de Bailleul.

 


[1] Mobilisation : Mise sur pied de guerre des forces militaires d’un pays par le rappel dans les armées de tous ceux qui sont désignés pour y servir en temps de paix.

[2] Cantonnement : Désigne à la fois le lieu où sont stationnés les troupes hors des lignes, et la situation de celles-ci. En ce sens, c’est un synonyme partiel de « repos ». Les cantonnements sont le plus souvent des villages légèrement en arrière du front ; ils peuvent aussi être provisoires et faits de tentes ou de baraques Adrian. Le verbe « cantonner » désigne le fait d’être ou de s’installer au cantonnement.

[3] Poltron : Qui manque de courage, qui agit avec lâcheté.

[4] Ordinaire : Cantine militaire où les soldats prennent leurs repas.

[5] Escouade : Autrefois, petit groupe de soldats commandé par un gradé.

[6] Rata : Initialement, abréviation de ratatouille ; désigne dans l’argot des combattants un ragoût de pommes de terre ou de haricots, ou plus généralement un ragoût quelconque.

[7] Texte peu compréhensible. Lire les commentaires (ci-dessous) pour une interprétation possible.

[8]  J.M.O. : Journal des et opérations des corps de troupe.

[9] Infanterie : C’est l’ensemble des unités militaires devant combattre à pied, le soldat étant appelé fantassin.

 


Revue de presse du 2 août 1914.
Au lendemain de l’appel à la mobilisation générale, qu’écrivaient les journaux de l’époque ?
-> Lire l’article de LIBÉRATION du 02 août 2014